Aujourd’hui le système de référence – contre référence ( évacuation interne) dans nos formations sanitaires est un tohu-bohu absolu. Il est aisé de voir qu’un malade fasse le tour des différents CHU à Ouagadougou, dans un contexte d’urgence, sans trouver un point de chute. De même, certains patients sont obligés de passer par un autre centre, perdant par la même occasion un temps précieux, avant d’être transféré à nouveau dans le centre approprié.
Ainsi, la question qui me taraude au quotidien est la suivante :” N’est il pas possible de réguler avec de simples moyens notre système actuel de référence ?” De ma compréhension, il faudrait juste porter suffisamment cette préoccupation pour trouver une solution. En effet, réguler le flux des références sanitaires sera d’une aide énorme non seulement pour désengorger nos différents services d’urgence mais aussi pour renforcer la prise en charge des malades.
Comme je le crois, avant de payer 300 ambulances, nous aurions dû réfléchir d’abord à la meilleure manière de les rendre efficaces. Mais me dira-t-on : “Louré, comment veux tu que les gens gagnent leur argent de campagne électorale.” La belle preuve en est qu’il y des milliards de matériel payé neuf, mais qui croupissent dans des magasins ou qui n’ont juste jamais fonctionné.
Pour un pays pauvre comme le nôtre, chaque centime doit être exploité de la belle des manière.
Dr Arouna Louré