La commémoration du 11 Décembre est l’occasion pour la région hôte d’être en “ébullition” et être dotée d’infrastructures. Au delà de ses réalisations,il y a les retombées économiques du fait de la marée humaine qui s’y dessert mais il ne faudra pas omettre des manquements. D’où la nécessité de cogiter sur son maintien,son extension aux provinces ou/et son arrêt définitif!
L’accession à l’indépendance des pays africains (surtout francophones) s’est déroulée dans une grande liesse populaire laissant explosée une vague d’espoir et de croyance en un lendemain meilleur !
De Bangui à Ouagadougou en passant par Ndjamena, les populations voyaient en cette émancipation l’amélioration de leurs conditions de vie en particuliers et le développement socio-économique des Etats en général !
Depuis lors, les célébrations de ces accessions à la souveraineté sont de grandes manifestations festives avec son lot de promesses et de défilés multicolores, multiformes, multi genre et interprofessionnels ! N’oublions pas surtout la beauté des rues et leur propreté inhabituelle ! Bref !
Comme ses « frères jumeaux », le Burkina Faso a toujours respecté la « tradition » de rappel festif de ce souvenir et grâce à l « ingéniosité » de l’ex président Blaise Compaoré, a façonne une manière particulière de joindre festivités et « développement » !
En effet, l’idée était de donner une saveur de développement à la commémoration de l’indépendance à travers une organisation à travers les différents chefs-lieux de région du pays !
Ainsi douze des treize régions que comptent le pays ont gouté aux délices de la fête de l’indépendance et à « une région » de la fin de ce « cycle festif et de développement », il est opportun de se poser les questions suivantes : Faut-il reprendre le cycle ou envisager son extension aux chefs lieu de province ? Ou il faudra mettre fin au cycle ?
La fête du 11 Décembre dans sa configuration actuelle pourrait connaitre son apothéose cette année dans la région du plateau central. « Boucler la boucle » serait une grande perte pour la région !
Des grands entrepreneurs aux vendeurs ambulants, tout le monde profite de la ferveur économique du 11 Décembre ce qui permet de redynamiser un temps soit peu les économies locales et de les extraire de leur morosité légendaire pour certaines régions !
Aussi, les réalisations sur le plan infrastructurel participent au développement et à contenir le chômage (l’enrôlement de la population sur les sites des travaux) dans une membrane certes éphémère mais pouvant faire éclore des desseins entrepreneuriaux notamment la reconversion des ex travailleurs !
Certes les travaux de ces dernières années laissent à désirer mais ils comblent timidement la nonchalance des différents programmes de développement et permet aux régions de grapiller quelques kilomètres de bitume et des infrastructures. « ELLES » profitent également de l’attraction autour du 11 Décembre pour exister et créer de l’engouement touristique d’où la possible extension aux chefs-lieux de province ne profitant que des « restes » devient nécessaire !
En effet, les festivités du 11 Décembre et son corollaire de développement profitent peu aux chefs-lieux de province ! Seulement les chefs lieu à double casquette (chef-lieu de région également) en profite grassement et ne cède que des fonds de marmite aux autres !
Si développement il doit avoir, la prise en compte équitable et égale de toutes les entités locales serait primordiale pour éviter un développement à demi-teinte et partiel qui pourrait susciter de bas grognements donner un coup à l’harmonie locale !
Aussi ramener le 11 Décembre à une échelle plus basse pourrait être un facteur de réalisation d’infrastructures de meilleure qualité en raison de la réduction de taches réalisables et le délai imparti qui se verra plus raisonnable avec un budget revu à la baisse !
Cependant, il ne faut pas oublier les largesses et manques de diligence qui gravitent autour de cette manifestation ! Des infrastructures de mauvaise qualité réalisées soulevant des doutes de détournements des fonds destinés à cet effet, la nécessité de certaines infrastructures laissées à l’abandon pourtant réalisées à coup de milliards et l’entretien inexistante de ces dernières amènent à douter de l’efficacité de la méthode !
L’élaboration d’un programme digne ce nom au niveau local avec les fonds destinés au 11 Décembre serait plus salutaire si l’on instaure un suivi très rigoureux dans la gestion de ces fonds et le contrôles des infrastructures ! Il serait plus profitable aux populations en ce sens que ces dernières années, les travaux ont été « bâclés » et ce sans représailles ! Les populations n’ont pu qu’assister au terrible spectacle !
En définitive, le 11 Décembre est pourrait être une aubaine pour un développement local accéléré si l’on arrivait à canaliser les ressources et en les injectant intelligemment. Cependant ramener le développement local au 11 Décembre serait un aveu d’impuissance et d’inefficacité des différents programmes et plans de développement existants !
OUATTARA/Rédaction /afrikibaria.com