
“En plus de cinquante ans de guerre contre la drogue, les États-Unis ont pu constater que dès qu’une route de trafic est fermée, une autre surgit à sa place.”
Ces temps-ci, la nouvelle route de la drogue vers les États-Unis passe par une région reculée et sauvage du nord du Guatemala, dans le Petén, relate le Washington Post, qui a enquêté sur les lieux. Selon la DEA (l’agence fédérale chargée de la lutte contre les stupéfiants), 90 % de la cocaïne consommée aux États-Unis transite désormais par le Guatemala.
La région protégée abrite notamment la Laguna del Tigre, berceau de la civilisation amérindienne maya. Vue d’avion, l’épaisseur de la jungle laisse entrevoir une pyramide plus grande que celle de Khéops en Égypte.
Ce vaste espace de forêt dense fait le bonheur des ornithologues et des chasseurs de jaguars. Il tend aussi ses terribles pièges aux migrants d’Amérique centrale qui essaient de rejoindre les États-Unis, ou masque des fermes d’élevage, clandestines évidemment. Quelque 12 000 personnes vivraient illégalement dans cette région déclarée parc national.
Dans ce tortueux no man’s land, le couvert forestier est zébré de pistes d’atterrissage récentes où gisent des jets privés abandonnés, ne laissant parfois que leur carcasse brisée par un atterrissage nocturne raté. Un loupé dont témoignent les cadavres de pilotes retrouvés par les autorités.
De la cocaïne du
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