Assainir la question de la terre au Burkina Faso, c’est ce qui a prévalu au cours du Forum national sur le foncier qui s’est tenu du 14 au 16 avril 2021, organisé par la Commission épiscopale Justice et Paix (CJP-Burkina) sous le thème « Etat de droit et gouvernance foncier : quels engagements de l’Etat et du citoyen pour une société apaisée ? ». Axé sur trois (03) point la consolidation de la paix sociale par le développement d’une culture du civisme et de citoyenneté ; la préservation des conflits violents liés au foncier rural et la protection des droits des femmes et des jeunes filles.
Ce programme dont l’action s’inscrit dans le sens de renforcement de l’Etat de droit a permis de développer plusieurs initiatives d’information, d’éducation, de formation, de soutien à plusieurs groupes vulnérables dans les régions du Burkina. Le question du foncier demeure une des ressources autours de laquelle se nouent plusieurs enjeux de gouvernance plus ou moins maitrisés et à partir desquels naissent plusieurs crises et conflits. Pour apaiser cette question de terre, Les panelistes de ce forum ont fait des recommandations à l’endroit du gouvernement, qui sont entre autres : la reprise en main de la gouvernance foncier par l’Etat, l’élaboration de politiques publiques efficaces en matière foncier, mettre fin a l’impunité dans le domaine foncier, le retrait de toutes terres non mise en valeur selon les dispositions légales, une attribution équitable des terres, la mise en place d’un «plan spécial » de fourniture de logements sociaux aux citoyens, doter les collectivités territoriales d’outil de planification et veiller à l’effectivités du transferts de compétences auxdites collectivités, créer un statut de la chefferie traditionnelle.
Pour Mgr Alexandre Yikyi Bazie, président CJP-Burkina l’interpellation des participants est la résultante d’une prise de conscience lente mais réelle sur les enjeux de la gouvernance foncière pour la paix et la cohésion sociale. « L’église catholique souhaite être toujours l’avant-garde de telles question. C’est pourquoi elle sera toujours disponible pour accompagner l’Etat et non se substituer à lui dans sa mission régalienne de promotion du vivre-ensemble » a déclaré Mgr Alexandre Yikyi Bazie. Plus de 3000 conflits générer par le foncier au Burkina de ce fait Zéphirin Diabré ministre d’Etat de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale se dit satisfait et promet de remettre les propositions sorties de ce forum au président de la république. « Rappeler au président non seulement l’importance de la question et l’urgence qu’il y a, éviter ce que nous qualifions de bombe explose et met en péril non seulement notre génération mais le plus grave parce que nous, nous savons ce que nous faisons mais ce qui est plus grave nous mettons en péril la vie de ce qui ne sont pas encore là, nos enfants, nos petits-enfants, les enfants, des enfants de nos petits-enfants » a laissé entendre Zéphirin Diabré.
Oula Fabrice Coulibaly/Afrikibaria.com