Le Secrétariat Permanent des ONG (SPONG) et le Centre d’Etude et de la Recherche appliquée en Finance Public, ont initié ce vendredi 07 Mai à Ouagadougou, une conférence publique entrant dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement du contrôle citoyen des politiques publiques par les OSC pour une gouvernance favorable aux populations du Burkina Faso ». A travers cette conférence publique, le SPONG et ces partenaires désirent apporter des amendements et des recommandations au projet de loi de finance rectificative, portant sur le budget du gouvernement. Selon Pierre Omer Ouédraogo chargé de programme du Secrétariat Permanent des ONG (SPONG), la prise en compte des préoccupations, commence d’abord par la mobilisation des acteurs à tous les niveaux pour que les gens prennent conscience que la population qui est détentrice de droit est aussi détentrice d’obligation. « C’est ensemble qu’il faut construire et nous pensons que de façon alternative, le budget doit être décortiqué par le CERAFP. Nous n’allons pas cesser d’approcher les autorités au niveau de l’Assemblée Nationale, du gouvernement pour accroitre le plaidoyer pour que non seulement le budget soit proposé et bien connus par toute la population afin d’avoir beaucoup plus d’efficience dans l’exécution budgétaire », a déclaré monsieur Pierre Omer Ouédraogo.
Pour Herman Doanio Secrétaire exécutif du Centre d’Etude et de Recherche Appliquée en Finance Public CERA FP, l’intérêt de la tenue de cette conférence publique c’est d’échanger au tour du projet de loi rectificatif avec les ministères sectorielles, les parlementaires mais aussi avec l’ensemble de la société civile et les médias. Pour leur donner les contenus de ce projet de loi de finance qui est en discussion actuellement à l’Assemblée Nationale. Essayer de voir dans quelle mesure on peut interpeller l’Assemblée Nationale pour prendre en compte les préoccupations des populations dans l’examen de ce projet de loi. « Il y a des aspects à améliorer si on doit regarder froidement ce projet de loi rectificatif, on devrait dire que dans la partie recette, le gouvernement n’a pas encore pris la mesure par exemple de la taxation de la patinoire dans un logique de justice fiscale, on doit beaucoup plus taxer les biens et les services, les biens de luxes ne doivent pas avoir les mêmes taux que les biens de premiers nécessités », a confié Herman Doanio. Et d’ajouter que le gourdin fiscal pèse plus sur les pauvres que les plus nantis. Aussi, la remarque qui a été faite est que l’ensemble des ressources propres de l’Etat sont consommées à 52% pour les dépenses du personnel. Quant aux dépenses courantes 07% du budget est rectifié contre 43% des dépenses d’investissements. D’enrichir que pour un pays qui se veut émergeant d’ici-là il faudra mettre beaucoup plus l’accent sur les dépenses d’investissements que sur les dépenses courantes. De conclure par un appel au gouvernement « Nous appelons le gouvernement à réduire son train de vie et rehausser les taux consacrés aux dépenses d’investissements. Nous pensons trouver une oreille attentive auprès de l’Assemblée Nationale pour prendre en compte les suggestions des populations ».
Oula Fabrice Coulibaly Fabrice/Afrikibaria.com