« Le renard passe passe, chacun à son tour chez le coiffeur Mamadou » ! A force de marcher sur un panier d’œufs comme un politicien équilibriste, à force de danser sur les braises ardentes comme un magicien Vaudou de Parakou au Benin, le Gouvernement encourt le risque de finir dans l’estomac de ses adversaires ondoyants et divers. La gouvernance politique dite vertueuse du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, parti au pouvoir) est marquée d’une signature indélébilement hideuse et honteuse depuis son accession au pouvoir d’Etat en 2016 : la tendance pathologique à la simulation par le mensonge maladif et l’arrogance déprimante. Quel sort le sort réserve-t-il au Etats médiocres ? Une crise des sens, une crise des repères et une crise de communication. Aujourd’hui, en effet, le déficit de communication mal agencée, mal coordonnée au plus haut niveau a fini par créer une crise de communication qui commence à fissurer le « vivre-ensemble » des Burkinabè. Rappelons-nous. La nature, prévient-on, a horreur du vide ! Donc, ici, la nature a opportunément rempli le vide laissé par les énigmes tissées par le fil de l’arrogance, du mépris et du délit de parjure… de nos autorités. D’abord, tout à commencé par les premières attaques « terroristes » en 2016. Puis, la pandémie à coronavirus en 2020. Et enfin, les reformes controversées portant sur l’éducation nationale sorties unilatéralement, ronronnent les syndicats, de l’officine obscure et suspecte du ministre Stanislas Ouaro… Face à tous ces défis majeurs d’intérêt national, le Gouvernement a opté pour la mise en orchestre d’une communication cacophonique et brouillonne. Face ces enjeux majeurs qui touchent à l’existentialisme même du Burkinabè ordinaire, le Gouvernement a opté encore et curieusement de faire la danse du ventre. Des communiqués officiels, des sorties médiatiques, etc. où les « communicants » du gouvernement se donnent des coups de pattes, se combattant pour se neutraliser et se marchant dans les plates-bandes des uns et des autres pour mettre en évidence leur ego surdimensionné. Pouaa ! Le Gouvernement communique par le mépris. Comment espérer du reste organiser et réussir les Assises nationales sur l’Education si toutes les parties prenantes-clés (élèves, enseignants, syndicats…) sont abandonnés sur le quai de la vanité d’un minstre au contact condescendant ? Les élèves, les parents d’élèves, les syndicats, etc., Stanislas Ouaro « s’en fout » ! Quitte à lancer les premiers brùlots au flanc d’un pouvoir groggy par l’hydre terroriste. Sommes-nous alors en face d’élèves têtus comme une mule ou c’est le mode de communication singulier d’un ministre rusé comme un renard ? Les ressort et l’essor du dialogue social, de cette réconciliation si en vogue, réside dans le rétablissement de la saine hiérarchie des valeurs morales. En attendant, le ministre de l’Education nationale donne la sensation de naviguer sur une mer agitée berçant insidieusement un équipage sourd-muet et ivre-mort.
Le Gouvernement du Burkina préfère arpenter des chemins inverses aux antipodes des valeurs et des rites de la Démocratie. Bonnes gens, observerez par vous-mêmes ! Selon le journal L’Observateur Paalga dans sa rubrique « Une Lettre pour Laye » dans sa parution du 7 mai dernier, la quasi-totalité des membres du gouvernement actuel sont devenus des promoteurs immobiliers agissant sous de prête-noms à Dubaï, aux Etats-Unis, à Carthage, Abidjan…. Des ministres-conservateurs en chefs des musées des Princes Emirati du Golf pétrolier. Des castors voraces qui rendent malheureusement un bien piètre service à Rock Kaboré. Hooo ! Quelle que soit la dimension de notre responsabilité, le fil de notre existence reste trop fragile.
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