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L’élection du président de la Fédération française de football (FFF), avec trois concurrents, Noël Le Graët le sortant, Frédéric Thiriez et Michel Moulin aura lieu le samedi 13 mars.
En poste depuis 2011, Noël Le Graët brigue un nouveau mandat de quatre ans à la tête de la FFF face au remuant Frédéric Thiriez et au plus discret Michel Moulin. Le vote est secret et se fait à distance en raison des restrictions sanitaires. L’élection répond à un scrutin de liste majoritaire à deux tours. Plus de 200 délégués, majoritairement issus du monde amateur, vont prendre part au vote.
Si une liste obtient dès le premier tour la majorité absolue des suffrages exprimés, elle est déclarée victorieuse et obtient tous les sièges au Comité exécutif de la FFF. Le résultat de l’élection, à deux tours si aucun candidat n’atteint la majorité au premier, est attendu entre 11h00 et 12h00 TU.
À 79 ans, Noël Le Graët s’est contenté durant sa campagne de défendre son bilan, qu’il juge « sérieux dans une période très difficile », face aux tirs nourris de son rival historique Thiriez, ancien président de la Ligue de football (2002-2016). L’entrepreneur breton, remis d’une leucémie lymphoïde annoncée avant le Mondial 2018 remporté par les Bleus, peut s’appuyer sur la bonne forme des sélections nationales, des finances dorées bien qu’abîmées par la crise, et une liste d’expérience.
Pas de réponses aux attaques de Frédéric Thiriez
L’ancien maire de Guingamp et ex-président de l’En Avant (1972-1991 et 2002-2011) compte sur Jean-Michel Aulas et Marc Keller, présidents de Lyon et Strasbourg, et sur la directrice générale du FC Metz Hélène Schrub, pour rafler les voix des clubs professionnels. Il s’est aussi offert une prise de guerre en attirant le président de la Ligue Paris-Île-de-France, Jamel Sandjak, autrefois sur des listes concurrentes. Le Graët n’a répondu à aucune des attaques de ses adversaires: « J’ai donné des instructions à toute mon équipe pour leur dire de ramasser leurs tweets et mettre en avant notre programme », a-t-il indiqué à l’AFP en début de semaine.
Frédéric Thiriez (68 ans) a souvent été à l’offensive pour déboulonner l’actuel président de la FFF, coupable à ses yeux d’abandonner un football amateur « asphyxié » financièrement et en proie au « découragement des bénévoles ». L’ancien président de la Ligue de football professionnel a multiplié les promesses comme le doublement du nombre de licenciés en dix ans, la création d’un Parlement du football, ou le soutien à la sélection corse pour être reconnue par la Fifa. Pour remporter la bataille, l’avocat s’est entouré des anciens internationaux Basile Boli et Jean-Pierre Papin, ainsi que du chef d’entreprise et ex-dirigeant du Toulouse FC Olivier Sadran. Mais sa campagne a été ternie par un couac quand des personnalités comme Tony Parker et Jo-Wilfried Tsonga ont démenti faire partie de sa liste de soutiens.
De son côté, Michel Moulin (60 ans) a bâti une liste éclectique avec des présidents de clubs amateurs et des personnalités comme l’ancien judoka et ministre David Douillet, l’ex-patron de la DCRI (Direction centrale du Renseignement intérieur) Bernard Squarcini et la journaliste Christine Kelly. Le fondateur de ParuVendu et du 10 Sport, conseiller de clubs actuellement engagé auprès du club de Blois (National 2), a multiplié les déplacements comme ses concurrents à l’élection, sans bénéficier du même écho médiatique.