
Paradoxal ? Alors que l’Égypte se démenait il y a quelques semaines pour désensabler l’Ever Given du canal de Suez, les “autorités ont décidé qu’il n’avait pas le droit de sortir du pays”, relève le Washington Post, jugeant qu’il s’agit là de “l’ultime complication d’un voyage malheureux”, pour le navire qui avait bloqué cet axe de navigation majeur en mars.
L’Égypte exige des propriétaires de l’Ever Given 900 millions de dollars de dédommagement pour les six jours d’interruption du trafic maritime, rapportait mardi 13 avril le quotidien égyptien Al-Ahram.
Les autorités qui enquêtent sur les circonstances ayant conduit à l’échouage de l’Ever Given englobent dans cette somme “les pertes de revenus des navires qui auraient normalement traversé le canal pendant cette période”, explique le Washington Post, ainsi que les dépenses engagées en équipement et en main-d’œuvre dans “la course de cent quarante-quatre heures menée pour libérer le navire”.
Mercredi, l’Autorité du canal de Suez avait annoncé qu’elle révélerait jeudi 14 avril le résultat de ses investigations, explique le quotidien égyptien Al-Youm Al-Sabee.
“L’Égypte ne libérera pas le porte-conteneurs géant avant que ses propriétaires n’aient accepté de payer près de un milliard de dollars d’indemnisation”, résume le Wall Street Journal. Une forme de chantage que le pays assume. Le chef de l’Autorité du canal, Osama Rabie, a déclaré à la télévision publique égyptienne
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