
Le Tyrannosaurus rex. Un dinosaure mythique. Qui passionne les foules. Tout comme les chercheurs. Régulièrement, ils annoncent de nouvelles découvertes à son sujet. Et aujourd’hui, ils semblent avoir la preuve que les T-Rex se déplaçaient en meute. Une raison de plus de céder à la panique pour leurs proies ? Peut-être pas, car d’autres chercheurs nous précisent que le roi des dinosaures avait une démarche plutôt lente.
Vous retrouver confronté à une meute de loups. L’idée vous fait trembler ? Alors, imaginez que vous ayez à faire face à une meute… de Tyrannosaurus rex. Le redouté T-Rex qui régnait sur l’hémisphère Nord pendant le Crétacé supérieur, il y a entre 66 et 100 millions d’années. C’est en tout cas l’image que des chercheurs de l’université de l’Arkansas (États-Unis) nous mettent aujourd’hui en tête. Selon eux, le T-Rex n’était pas un prédateur solitaire, mais plutôt un carnivore social.
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont examiné un site de fossiles du côté du monument national de Grand Staircase-Escalante (États-Unis). Leurs analyses physico-chimiques et géochimiques racontent, de manière convaincante, l’histoire d’un événement de mort synchrone de quatre ou cinq T-Rex. Vraisemblablement au cours d’une inondation. Selon les chercheurs, une preuve de plus de la capacité de ces dinosaures à interagir en tant que meute grégaire.
Car, rappelons que l’idée avait déjà été avancée il y a plus de vingt ans, après des découvertes faites sur un site en Alberta (Canada). Toutefois, beaucoup de scientifiques doutaient du fait que les capacités cognitives du T-Rex aient été suffisantes pour organiser des chasses et une vie en groupe. Mais les nouvelles découvertes faites dans l’Utah — s’ajoutant à d’autres également faites dans le Montana par le passé — semblent être de nature à amener les scientifiques à reconsidérer la façon dont ils envisagent le comportement de ces dinosaures.
Le T-Rex, un dinosaure à la démarche placide
D’autres chercheurs se sont, quant à eux, intéressés à la vitesse de déplacement des T-Rex. Des paléontologues de l’université libre d’Amsterdam (Pays-Bas). Selon leurs dernières estimations, le roi des dinosaures ne devait pas marcher à plus de 5 km/h. Soit la vitesse moyenne de marche d’un être humain.
Par le passé, des chercheurs avaient estimé — en fonction de son poids, de la hauteur de ses hanches et de quelques empreintes laissées au sol — que le T-Rex pouvait atteindre une vitesse de marche de 10,8 km/h. La vitesse d’un coureur humain pas très rapide. Mais cette fois, les paléontologues ont inclus à leurs travaux, un paramètre qui avait jusqu’alors été négligé : les mouvements de la queue massive du T-Rex. Celle-ci aurait en effet été engagée à la fois passivement — car suspendue dans les airs — et activement — car se balançant de haut en bas — dans l’activité de marche. Une situation que l’on ne retrouve chez aucun autre animal.
C’est la fréquence de balancement naturel de la queue du T-Rex qui a donné aux chercheurs des indices sur la fréquence des pas du dinosaure. Puis la longueur d’un pas — quelque 1,9 m, selon leurs calculs — leur a permis de remonter à la vitesse de marche, estimée aujourd’hui à quelque 4,6 km/h seulement.
Est-ce à dire que la plupart d’entre nous auraient facilement pu échapper, même à une meute de T-Rex lancée à notre poursuite ? Pas si sûr. Car le modèle établi par les paléontologues d’Amsterdam pourrait bien, finalement, montrer que le roi des dinosaures était capable de courir plus vite que prévu — entre 16 et 40 km/h — grâce à une queue flexible jouant cette fois un rôle d’amortisseur de chocs.
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