
Un chiffre pour mieux comprendre le poids des transports aériens et du tourisme. Ils représentent 15% du Produit intérieur brut, PIB. Mais avec la fermeture des frontières aériennes, les deux secteurs paient un lourd tribut des effets induits de la crise sanitaire à l’échelle mondiale.
Air Madagascar ainsi que sa filiale Tsaradia qui assure les vols domestiques, née du partenariat stratégique avec Air Austral, sont aujourd’hui à bout de souffle.
Le chômage technique et même la compression du personnel sont désormais envisagés pour tenter de redresser une situation plus que catastrophique sur le plan financier.
Tsaradia, par l’annulation de plusieurs voyages, accuse un déficit d’exploitation de 3 millions de dollars. Pour Air Madagascar, l’effectif pléthorique a déjà fait l’objet d’une remise en cause pour la première fois en 2016.
La compagnie nationale comptait 1400 salariés pour sept appareils. Les contrats des 400 employés sous contrat à durée déterminée n’ont pas été reconduits. Mais Air Madagascar affichait encore des chiffres affolants. Soit cent quarante-deux personnes pour un avion, contre 58 pour le Royal Air du Maroc.