Le Mouvement des Peuples Citoyens (MPC) a tenu une conférence de presse ce jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou. Cette conférence avait pour objet, de demander la démission du ministre de la Réconciliation nationale, monsieur Zéphirin Diabré.
Pour Idrissa Nogo coordinateurs national du MPC le mode de réconciliation prônée par monsieur Diabré ne répond pas à une perspective réelle de réconciliation bien au contraire.
« La réconciliation est une catharsis entre le bourreau et sa victime (ou ses ayants droit). Elle est à la justice ce que le pardon est au cœur. Ce qui est tout à fait le contraire pour Zéphirin Diabré qui ne voit la réconciliation comme une théâtralisation politique, de petits arrangements amicaux, une promotion et une prime à l’impunité » a affirmé monsieur Nogo. Le coordinateur national du MPC donne trois raisons, qui selon lui, viennent solidifier encore plus sa thèse du fait que le ministre actuel de la réconciliation nationale à la personne de monsieur Zéphirin Diabré n’est pas l’homme qui faut à ce poste. D’une part pour avoir été juge et partie dans l’histoire politique récente du Burkina. Pour avoir pris part à la chute du régime de Blaise Compaoré en octobre 2014 et de s’être présenté par 2 fois (2015 et 2020) aux élections présidentielles contre Roch Marc Christian Kabore dont le pouvoir a toujours été traite de ‘’nouveau-anciens’’ régime peuplé d’‘’apprentis sorciers’’ ayant fait leur école sous l’ère Blaise d’autre part pour lui les attributions du ministre de la Réconciliation sont un plat de ‘’to couché ‘’ réchauffé.
Selon le décret présidentiel du 1er février 2021 le ministre de la réconciliation est « chargé de l élaboration, de la réconciliation nationale et de la mise en œuvre et du suivi d’une stratégie de réconciliation et de la cohésion sociale de concert avec tous les acteurs ». À cet effet Zéphirin Diabré doit démissionner pour laisser la place a l’ancien « manager de l’artiste musicienne congolaise Tchala Mwana afin qu’il termine ce qu’il a entrepris entre 1999 et 2002. Il termine en disant qu’il faut faire sortir le rapport du collège des sages du tiroir présidentiel et le réactualiser. Ce rapport, mis en place par Blaise Compaoré par décret n 99_158 /PRES le 1er juin 1999 et présidé par monseigneur Anselme Sanou ; fait toujours un sujet d’actualité.
Oula Fabrice Coulibaly/ Sandrine Annick Hein stagiaire/Afrikibaria.com